L’économiste du bâtiment face aux nouveaux défis énergétiques

Le secteur du bâtiment, responsable d'environ 40% de la consommation d'énergie et d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre en France, se trouve au cœur des préoccupations environnementales. Face à l'urgence climatique, la performance énergétique des bâtiments est devenue un impératif, tant pour réduire notre impact environnemental, améliorer le confort des occupants, que pour lutter contre la précarité énergétique. Cette transition énergétique représente un défi majeur pour tous les acteurs de la construction durable, et en particulier pour l'économiste du bâtiment. Cet expert en coûts de construction , traditionnellement chargé de la maîtrise des coûts , doit désormais intégrer les enjeux de la performance énergétique, de l' optimisation énergétique et des solutions énergétiques durables dans ses analyses et ses préconisations. Comment l'économiste du bâtiment doit-il s'adapter à ces nouveaux défis, incluant les réglementations thermiques , pour rester pertinent et contribuer efficacement à la construction d'un avenir plus durable et à l'atteinte des objectifs de la transition énergétique ?

L'économiste du bâtiment : un rôle clé en mutation

L'économiste du bâtiment, souvent appelé métreur, chargé d'études de prix ou gestionnaire de coûts de construction , est un professionnel clé de la construction et de la rénovation. Sa mission principale consiste à estimer avec précision les coûts de construction d'un projet, à suivre le budget pendant la phase de réalisation, et à optimiser les dépenses tout en garantissant la qualité, le respect des délais et la conformité aux normes en vigueur, notamment les normes environnementales . Il est le garant de la viabilité économique du projet, assurant que les objectifs financiers sont atteints tout au long de sa durée de vie, et contribuant à la valorisation immobilière . Il travaille en étroite collaboration avec les architectes, les ingénieurs, les maîtres d'ouvrage et les entreprises de construction. Son expertise est essentielle pour prendre des décisions éclairées, éviter les dépassements de budget et intégrer des solutions d'efficacité énergétique dès la phase de conception.

Evolution du rôle au fil du temps

Le rôle de l'économiste du bâtiment a considérablement évolué au cours des dernières décennies, notamment avec l'essor des constructions durables . Initialement axé sur la maîtrise des coûts purs, il intègre désormais des considérations environnementales et énergétiques de plus en plus poussées. Cette évolution est due à la prise de conscience croissante des enjeux climatiques, à la nécessité de réduire l' empreinte carbone des bâtiments, et à la mise en place de réglementations thermiques de plus en plus strictes, comme la RE2020. L'économiste du bâtiment doit désormais être capable d'évaluer l'impact environnemental des matériaux et des techniques de construction, et de proposer des solutions alternatives plus durables, comme l'utilisation de matériaux biosourcés . L'arrivée du BIM (Building Information Modeling) a également transformé son travail, en lui permettant de modéliser les informations du bâtiment, de simuler sa performance énergétique dès la phase de conception et d'optimiser la conception bioclimatique . L'intégration des questions environnementales ne fait donc que renforcer le rôle de l'économiste du bâtiment dans la prise de décision tout au long du projet, pour une construction responsable .

Importance de la collaboration multidisciplinaire

L'efficacité de l'économiste du bâtiment repose sur sa capacité à collaborer étroitement avec les autres acteurs du projet, formant une équipe soudée autour des objectifs de performance énergétique . Il doit travailler en étroite collaboration avec l'architecte pour intégrer les aspects énergétiques dès la conception du bâtiment, en optimisant l'orientation, l'isolation et les apports solaires. Il doit également collaborer avec les ingénieurs thermiques et les bureaux d'études thermiques pour évaluer la performance énergétique des différentes solutions techniques, comme les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC). Une communication fluide et transparente est essentielle pour garantir la cohérence du projet, éviter les conflits, et optimiser les coûts tout en respectant les exigences de performance énergétique . La nécessité d'une coordination efficace s'accentue avec la complexité croissante des bâtiments et des réglementations environnementales .

Spécificités selon le type de projet

Le travail de l'économiste du bâtiment varie considérablement en fonction du type de projet, qu'il s'agisse de construction neuve ou de rénovation énergétique . Dans la construction neuve, il a la possibilité d'intégrer les aspects énergétiques dès la phase de conception, en choisissant des matériaux performants, en optimisant l'orientation du bâtiment et en intégrant des systèmes d'énergies renouvelables. Dans la rénovation, il doit faire face à des contraintes plus importantes, liées à l'état existant du bâtiment, aux difficultés d'intervention et à la nécessité de préserver le patrimoine. Les projets de rénovation énergétique représentent un enjeu majeur, car ils concernent un parc immobilier vieillissant et souvent énergivore. Que le projet soit neuf ou une rénovation, l'économiste du bâtiment doit posséder une expertise pointue des différentes techniques et solutions énergétiques disponibles, et être capable d'évaluer leur pertinence en fonction des contraintes du projet. Il doit également maîtriser les dispositifs d'aides financières à la rénovation énergétique .

Dans un projet de construction neuve d'un immeuble de bureaux de 10 000 m², l'économiste du bâtiment a pu réduire les coûts énergétiques de 15% en optimisant l'isolation thermique, en intégrant des panneaux solaires photovoltaïques et en mettant en place un système de gestion technique du bâtiment (GTB) performant. Il a également pu négocier les prix des matériaux avec les fournisseurs, ce qui a permis de réaliser des économies significatives sur le budget global du projet et de respecter les normes environnementales . Le coût global du projet a ainsi été optimisé, tout en améliorant la performance énergétique du bâtiment.

Les nouveaux défis énergétiques : un contexte contraignant et opportuniste

Le secteur du bâtiment est confronté à des défis énergétiques majeurs, qui nécessitent une adaptation rapide et profonde de la part de tous les acteurs, y compris l'économiste du bâtiment. Les enjeux sont multiples : réduction des émissions de gaz à effet de serre, lutte contre la précarité énergétique, amélioration du confort des occupants, et valorisation du patrimoine immobilier . Ces enjeux sont portés par un cadre réglementaire de plus en plus contraignant, avec des réglementations thermiques comme la RE2020, mais qui offre également des opportunités d'innovation, de développement économique et de création d'emplois dans les filières vertes. L'économiste du bâtiment doit comprendre les tenants et les aboutissants de ce contexte, maîtriser les techniques d'optimisation énergétique et les solutions énergétiques durables , pour pouvoir conseiller au mieux ses clients, optimiser les coûts de construction et contribuer efficacement à la transition énergétique .

Les enjeux de la performance énergétique des bâtiments

L'amélioration de la performance énergétique des bâtiments est un enjeu majeur pour plusieurs raisons, au-delà de la simple réduction des coûts énergétiques . La première, et la plus importante, est la réduction des émissions de gaz à effet de serre, afin de lutter contre le changement climatique. Le secteur du bâtiment est l'un des principaux contributeurs aux émissions de CO2, et il est donc essentiel d'agir pour réduire son impact environnemental. De plus, l'amélioration de la performance énergétique permet de lutter contre la précarité énergétique, en réduisant les factures d'énergie des ménages les plus modestes. Un bâtiment performant est également un bâtiment plus confortable, offrant un meilleur confort thermique et acoustique, et améliorant la qualité de l'air intérieur. Enfin, la performance énergétique contribue à valoriser le patrimoine immobilier , en rendant les bâtiments plus attractifs pour les acheteurs et les locataires, et en augmentant leur valeur verte.

Présentation des réglementations thermiques

Les réglementations thermiques , telles que la RT 2012 et la RE 2020, jouent un rôle essentiel dans l'amélioration de la performance énergétique des bâtiments en France. La RE 2020, en particulier, introduit de nouvelles exigences en matière d'impact environnemental des bâtiments, en prenant en compte l'ensemble du cycle de vie des matériaux et des équipements, et en favorisant l'utilisation de matériaux biosourcés . Ces réglementations visent à réduire la consommation d'énergie primaire des bâtiments, à améliorer leur confort d'été, et à limiter leur empreinte carbone . Les labels et certifications, tels que HQE, BREEAM et LEED, permettent également de valoriser les bâtiments performants, de garantir leur qualité environnementale et de les rendre plus attractifs sur le marché immobilier. L'économiste du bâtiment doit maîtriser ces réglementations thermiques et ces labels pour pouvoir concevoir des bâtiments performants et durables, et conseiller au mieux ses clients.

Les contraintes techniques et économiques

L'amélioration de la performance énergétique des bâtiments se heurte à des contraintes techniques et économiques qui doivent être prises en compte par l'économiste du bâtiment. Les systèmes énergétiques performants, tels que les pompes à chaleur, les panneaux solaires et la ventilation double flux, sont souvent complexes et coûteux. Le coût des matériaux et des équipements performants, comme les isolants thermiques et les fenêtres à double vitrage, peut également être un frein pour les propriétaires et les investisseurs. De plus, la rénovation énergétique peut être complexe à mettre en œuvre, en raison des contraintes liées à l'état existant du bâtiment et à la nécessité de préserver le patrimoine. Il est donc essentiel de trouver un équilibre entre les coûts et les bénéfices de la performance énergétique , en proposant des solutions adaptées à chaque projet, en optimisant les coûts de construction et en tenant compte des dispositifs d'aides financières à la rénovation énergétique .

Les opportunités offertes par la transition énergétique

La transition énergétique offre de nombreuses opportunités pour le secteur du bâtiment et pour l'économiste du bâtiment, qui peut se positionner comme un acteur clé de cette transition. Elle stimule le développement de nouveaux marchés, tels que la rénovation énergétique et la construction de bâtiments à énergie positive (BEPOS). Elle crée des emplois dans les filières vertes, et encourage l'innovation technologique dans le domaine des solutions énergétiques durables . La transition énergétique permet également de réduire notre dépendance aux énergies fossiles, de renforcer notre sécurité énergétique, et d'améliorer la qualité de l'air. Elle représente donc un enjeu majeur pour l'avenir de notre économie et de notre société, et offre de nombreuses perspectives pour l'économiste du bâtiment, qui peut contribuer à la construction d'un avenir plus durable.

  • Le marché de la rénovation énergétique en France représente un potentiel de 50 milliards d'euros par an, avec un objectif de rénovation de 500 000 logements par an.
  • La construction de bâtiments à énergie positive pourrait créer 100 000 emplois d'ici 2030, selon les estimations de l'ADEME.
  • Le coût des panneaux solaires photovoltaïques a diminué de 80% au cours des dix dernières années, rendant l'énergie solaire plus compétitive.
  • La consommation d'énergie des bâtiments représente environ 40% de la consommation totale en France, ce qui souligne l'importance de la performance énergétique .
  • Les aides financières à la rénovation énergétique , telles que MaPrimeRénov', peuvent couvrir jusqu'à 90% du coût des travaux pour les ménages les plus modestes.

Les compétences clés de l'économiste du bâtiment à l'ère de la transition énergétique

Pour faire face aux nouveaux défis énergétiques et saisir les opportunités offertes par la transition énergétique , l'économiste du bâtiment doit acquérir de nouvelles compétences et se doter d'outils performants. Il doit maîtriser les enjeux énergétiques, utiliser les outils numériques, développer une expertise en coût global, et posséder des compétences en communication et en pédagogie. Ces compétences lui permettront de conseiller au mieux ses clients, d'optimiser les coûts de construction , de garantir la performance énergétique des bâtiments, et de contribuer à la construction d'un avenir plus durable. La formation continue, la veille technologique et l'adaptation aux nouvelles réglementations sont cruciales pour rester compétitif dans un marché en constante évolution.

Maîtrise des enjeux énergétiques

La maîtrise des enjeux énergétiques est une compétence essentielle pour l'économiste du bâtiment, qui doit être capable de comprendre les mécanismes de la performance énergétique des bâtiments et d'évaluer l'impact des différentes solutions énergétiques . Il doit avoir une connaissance approfondie des systèmes énergétiques, comme le chauffage, la ventilation, la climatisation et l'éclairage, et comprendre les principes de la thermique du bâtiment, comme l'isolation, l'étanchéité à l'air et les apports solaires. Il doit également connaître les réglementations thermiques , les labels environnementaux et les dispositifs d'aides financières à la rénovation énergétique . Cette expertise lui permettra de proposer des solutions adaptées à chaque projet, en tenant compte des contraintes techniques et économiques, et de quantifier les bénéfices énergétiques des différentes options, en les traduisant en termes financiers.

Utilisation des outils numériques

Les outils numériques sont devenus indispensables pour l'économiste du bâtiment, qui doit être capable de les utiliser efficacement pour optimiser les coûts de construction et garantir la performance énergétique des bâtiments. Le BIM (Building Information Modeling) permet de modéliser les informations du bâtiment et de simuler sa performance énergétique dès la phase de conception, en intégrant des données sur l'isolation, les systèmes énergétiques et les consommations. Les logiciels de simulation énergétique permettent d'évaluer les performances énergétiques des différents scénarios de conception, et de choisir les solutions énergétiques les plus pertinentes. Les outils d'analyse du cycle de vie (ACV) permettent d'évaluer les impacts environnementaux des matériaux et des équipements, et de privilégier les matériaux biosourcés . L'économiste du bâtiment doit maîtriser ces outils pour pouvoir prendre des décisions éclairées, optimiser la conception bioclimatique et garantir la performance environnementale du bâtiment.

Expertise en coût global

L'expertise en coût global est une compétence clé pour l'économiste du bâtiment, qui doit être capable d'évaluer l'ensemble des coûts liés à un bâtiment, sur l'ensemble de son cycle de vie. Au-delà du coût initial de construction, il doit prendre en compte les coûts d'exploitation, comme la consommation d'énergie, la maintenance et les réparations, et les coûts de déconstruction et de recyclage. Il doit également analyser le retour sur investissement (ROI) des solutions énergétiques , en tenant compte des économies d'énergie, des subventions et des avantages fiscaux. Une approche en coût global permet de comparer les différentes options, de choisir les solutions énergétiques les plus pertinentes sur le long terme, et de garantir la viabilité économique des projets de construction durable .

Compétences en communication et en pédagogie

L'économiste du bâtiment doit posséder des compétences en communication et en pédagogie pour pouvoir convaincre les différents acteurs du projet des bénéfices de la performance énergétique et des solutions énergétiques durables . Il doit être capable de vulgariser les enjeux énergétiques auprès des propriétaires, des investisseurs, des entreprises de construction et des occupants, en leur expliquant les avantages en termes de confort, d'économies d'énergie et de valorisation immobilière . Il doit également être capable de présenter les résultats de ses analyses de manière claire et concise, en utilisant des graphiques, des tableaux et des indicateurs pertinents. Une bonne communication est essentielle pour favoriser l'adhésion au projet, mobiliser les différents acteurs et garantir sa réussite.

Importance de la psychologie comportementale

Un aspect souvent négligé mais crucial est l'influence de la psychologie comportementale sur la consommation énergétique . Même un bâtiment parfaitement optimisé sur le plan technique peut consommer plus d'énergie que prévu si les occupants adoptent des comportements énergivores. L'économiste du bâtiment, en collaboration avec des experts en sciences comportementales, peut intégrer des stratégies pour encourager des comportements plus sobres, comme des incitations à réduire la consommation énergétique . Cela peut passer par l'installation de systèmes de monitoring de la consommation avec des retours d'information personnalisés, des incitations à adopter des gestes simples comme éteindre la lumière en quittant une pièce, ou encore la mise en place de challenges collectifs pour réduire la consommation énergétique globale du bâtiment. Comprendre comment les occupants utilisent le bâtiment permet d'ajuster les paramètres de fonctionnement, d'optimiser la performance énergétique réelle et de proposer des solutions adaptées aux besoins et aux habitudes des utilisateurs.

  • Un ménage équipé d'un système de suivi de sa consommation énergétique peut réduire sa consommation de 5 à 15%, grâce à une meilleure prise de conscience de ses habitudes.
  • L'installation de détecteurs de présence pour l'éclairage peut réduire la consommation énergétique de 30 à 50% dans les bureaux, en évitant le gaspillage d'énergie.
  • La programmation des thermostats peut permettre d'économiser jusqu'à 10% sur les coûts de chauffage , en adaptant la température aux besoins réels.
  • La mise en place de challenges collectifs pour réduire la consommation énergétique peut mobiliser les occupants et créer une dynamique positive.
  • L'affichage des consommations énergétiques en temps réel peut sensibiliser les occupants à l'impact de leurs comportements.

Opportunités et perspectives d'avenir pour l'économiste du bâtiment

La transition énergétique offre de nombreuses opportunités pour l'économiste du bâtiment, qui peut se positionner comme un expert en performance énergétique , en accompagnant les projets de rénovation énergétique et en développant des solutions innovantes pour la construction durable . La formation continue, la spécialisation et la capacité à innover sont indispensables pour saisir ces opportunités, rester compétitif et contribuer à la construction d'un avenir plus durable. L'économiste du bâtiment a un rôle clé à jouer dans la promotion de la construction responsable et de la performance environnementale des bâtiments.

Nouvelles missions

De nouvelles missions s'ouvrent à l'économiste du bâtiment dans le contexte de la transition énergétique , en lui permettant d'élargir son champ d'intervention et de valoriser son expertise. Il peut intervenir en tant que conseiller en performance énergétique auprès des propriétaires et des investisseurs, en les aidant à identifier les solutions énergétiques les plus adaptées à leurs besoins, à leurs budgets et à leurs objectifs de valorisation immobilière . Il peut également accompagner les projets de rénovation énergétique , en réalisant des audits énergétiques, en proposant des scénarios d'amélioration, en optimisant les coûts de construction et en assurant le suivi des travaux. Enfin, il peut développer des solutions innovantes pour la construction durable , en intégrant des matériaux biosourcés , des systèmes de récupération d'eau de pluie, des systèmes d'autoproduction d'énergie et des technologies de pointe, comme l'intelligence artificielle et les objets connectés.

Spécialisations possibles

L'économiste du bâtiment peut se spécialiser dans différents domaines liés à la performance énergétique et à la construction durable , afin de se différencier et de répondre aux besoins spécifiques de ses clients. Il peut devenir un expert en bâtiments à énergie positive (BEPOS), en concevant des bâtiments qui produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment. Il peut également se spécialiser dans les bâtiments passifs, qui minimisent les besoins en chauffage et en climatisation, grâce à une conception bioclimatique performante. Il peut encore devenir un consultant en économie circulaire dans le bâtiment, en favorisant le réemploi des matériaux, la réduction des déchets et la valorisation des ressources locales. Ces spécialisations lui permettront de se positionner comme un acteur incontournable de la transition énergétique .

L'importance de la formation continue

La formation continue est indispensable pour l'économiste du bâtiment qui souhaite rester compétitif dans le contexte de la transition énergétique , et qui doit être capable de s'adapter aux évolutions réglementaires, technologiques et environnementales. Il doit se tenir informé des dernières avancées dans le domaine de la performance énergétique , des matériaux biosourcés , des solutions énergétiques durables et des outils numériques, en participant à des formations spécialisées, en lisant des revues professionnelles et en échangeant avec ses pairs. Il doit également se familiariser avec les nouvelles méthodes de travail, comme le BIM, et les nouvelles approches, comme l'économie circulaire. La formation continue lui permettra d'acquérir de nouvelles compétences, d'enrichir son expertise et de se positionner comme un leader de la construction durable .

Les défis à relever

L'économiste du bâtiment doit relever plusieurs défis pour s'adapter à la transition énergétique , et pour contribuer à la construction d'un avenir plus durable. Il doit lutter contre la complexité des réglementations, en se tenant informé des dernières évolutions et en les intégrant dans ses analyses. Il doit également développer des outils performants et accessibles, pour faciliter la prise de décision et optimiser la performance énergétique des bâtiments. Enfin, il doit promouvoir la collaboration entre les différents acteurs du secteur, en favorisant le partage de connaissances, la mutualisation des compétences et la mise en place de projets collaboratifs. L'économiste du bâtiment a un rôle essentiel à jouer dans la transformation du secteur de la construction, et dans la promotion d'une approche plus responsable et plus respectueuse de l'environnement.

  • Le nombre de bâtiments à énergie positive en France a augmenté de 30% en 2022, grâce aux efforts des acteurs de la construction durable .
  • Le marché des matériaux biosourcés devrait atteindre 10 milliards d'euros d'ici 2025, en raison de leur faible impact environnemental.
  • Les investissements dans la rénovation énergétique ont augmenté de 15% en 2023, grâce aux aides financières publiques et à la prise de conscience des propriétaires.
  • La consommation d'énergie des bâtiments neufs a diminué de 20% depuis l'entrée en vigueur de la RT 2012, grâce aux exigences de performance énergétique .
  • Les entreprises qui adoptent une démarche d'économie circulaire peuvent réduire leurs coûts de 10 à 20%, en optimisant l'utilisation des ressources et en réduisant les déchets.
  • 57% des Français considèrent l'impact environnemental comme un critère important lors de l'achat ou de la location d'un logement (Source : ADEME, 2023).

L'économiste du bâtiment est un acteur central de la transition énergétique , en contribuant à la création de bâtiments plus performants, plus durables et plus confortables. Il peut apporter son expertise à chaque étape du projet, de la conception à la réalisation, en optimisant les coûts de construction , en garantissant la qualité environnementale et en favorisant l'innovation. Il est un maillon essentiel de la chaîne de valeur de la construction durable , et il a un rôle déterminant à jouer dans la construction d'un avenir plus respectueux de l'environnement.

Prenons l'exemple d'une rénovation énergétique d'une école datant des années 70. L'économiste du bâtiment, après un audit précis, a proposé d'isoler les murs par l'extérieur avec des matériaux biosourcés , de remplacer les fenêtres par du double vitrage performant et d'installer une chaudière à condensation à haute performance énergétique. Ces mesures ont permis de réduire la consommation énergétique de l'école de 40%, d'améliorer considérablement le confort des élèves et des enseignants et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le coût total des travaux s'est élevé à 500 000 euros, mais le retour sur investissement est estimé à 10 ans, grâce aux économies d'énergie réalisées et aux aides financières obtenues. Cette rénovation a également permis de valoriser le patrimoine immobilier de la commune et d'améliorer l'image de l'établissement.

Pour un projet de construction de logements sociaux, l'économiste du bâtiment a conseillé l'utilisation de matériaux biosourcés comme le bois, la paille et la ouate de cellulose pour l'isolation. Cela a permis de réduire l' empreinte carbone du bâtiment de 20% par rapport à une construction traditionnelle en béton, et d'améliorer la qualité de l'air intérieur des logements. Le surcoût initial lié à l'utilisation de ces matériaux a été compensé par les économies réalisées sur les coûts de transport et de mise en œuvre, ainsi que par les aides financières accordées pour les constructions écologiques. De plus, ces matériaux contribuent à améliorer la qualité de l'air intérieur et le confort thermique des logements, ce qui a un impact positif sur la santé et le bien-être des occupants. Le projet a également permis de créer des emplois locaux dans la filière des matériaux biosourcés .

Dans le cas d'un immeuble de bureaux de 5 000 m², l'économiste du bâtiment a préconisé l'installation de panneaux solaires photovoltaïques en toiture, d'un système de gestion technique du bâtiment (GTB) performant et d'un système de récupération d'eau de pluie. Les panneaux solaires permettent de produire de l'électricité verte, qui est autoconsommée par le bâtiment, réduisant ainsi sa dépendance au réseau électrique et ses émissions de gaz à effet de serre. Le système de GTB permet de piloter en temps réel les équipements techniques (chauffage, ventilation, climatisation, éclairage) et d'optimiser leur fonctionnement en fonction des besoins, en évitant le gaspillage d'énergie. Le système de récupération d'eau de pluie permet deCollecter l'eau de pluie pour l'arrosage des espaces verts et les toilettes, réduisant ainsi la consommation d'eau potable. Ces mesures ont permis de réduire la facture énergétique de l'immeuble de 30%, d'améliorer son attractivité auprès des locataires et de contribuer à la préservation des ressources naturelles.

Un des challenges majeurs concerne l'estimation précise des coûts de maintenance sur le long terme des installations à haute performance énergétique. Par exemple, le remplacement d'une pompe à chaleur ou d'un système de ventilation double flux peut représenter un investissement conséquent qu'il faut anticiper dès la phase de conception du projet, bien au-delà du simple coût initial. L'économiste du bâtiment doit donc affiner ses outils d'analyse pour intégrer ces paramètres, tenir compte des évolutions technologiques et des incertitudes liées à l'évolution des prix de l'énergie, et proposer des solutions financièrement viables sur toute la durée de vie du bâtiment. Il doit également être capable de conseiller ses clients sur les contrats de maintenance les plus adaptés, et de les aider à optimiser la gestion de leurs installations.

  • Selon l'Agence Internationale de l'Énergie (AIE), l'investissement mondial dans l'efficacité énergétique a atteint 560 milliards de dollars en 2022, soulignant l'importance croissante de la transition énergétique.

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